La vie dans cette université était tout simplement...super. Il n'y avait point négatif, de mon point de vue. J'avais une impression, oui, la plus agréable de toute, celle de se sentir libre, indépendant. Je l'avais toujours été mais maintenant, l'autonomie me tendait les bras, pour mon plus grand bonheur. Je ne me posais pas la question de savoir si mon ancienne vie me manquait ou pas, entre l'équipe de football, les cours et la musique, je n'avais le temps de penser à rien. Il faisait beau et chaud quasiment tout le temps et lorsque l'on débarque de Chicago, cela fait une sorte de bouleversement. Après toutes ces éloges à la Californie et au campus, je devais reconnaître que la mentalité de certaines personnes étaient assez déplaisante voire immature. Ici, les gens accordent beaucoup trop d'importance aux apparences, ce qui fait qu'on a tendance à plus me prendre pour une grosse brute qu'autre chose. D'un autre côté tant mieux, cela m'évitera pas mal d'ennuis mais plus je réfléchissais et plus j'avais l'impression d'être perdant. Oui, perdant. Perte de quoi ? Je devais tout simplement passer à côté de beaucoup de monde mais bon, cela reflétait leur mentalité. Alala, Chicago, sweet Chicago... Pas si "sweet" que cela, mais c'est ma ville natale, donc la ville par excellence à mes yeux.

Je revenais d'un entraînement assez musclé et intensif mais j'aimais cela. Non, n'allez pas croire que je suis sadomasochiste, ce serait une erreur mais il me fallait ma dose d'adrénaline pour me sentir bien. Je comblais mon -petit- manque de nicotine par du sport. Un petit détour par l'infirmerie et me voilà fint prêt pour mes deux dernières heures de cours de la journée. Ma montre sonna, il ne me restait plus que cinq minutes pour monter trois étages. J'allais être en retard. Merde alors, j'allais désobéir à un de mes principes, la ponctualité. Je m'arrangais toujours pour être pile à l'heure. Ni trop en avance, ni en retard, toujours lorsqu'il le fallait. Je marchais d'un pas plutôt pressé vers le batiment principal. L'asenceur semblait être la meilleure option pour daigner arriver exactement à l'heure. J'accélerais alors, en manquant de peu de tomber par terre. Je glissais entre les deux portes de l'ascenceur qui se rabattaient. Je fus très surpris de tomber nez-à-nez sur Bluenn, qui était seule dans l'ascenseur. Tomber était un bien grand mot mais bon, après notre première rencontre, rien ne pouvait paraître trop grand.

En effet, c'était à New-York et c'était plutôt chaotique. Pourquoi New-York ? Tout simplement lors d'un voyage scolaire. Alors mon côté gaffeur, limite grosse brute insensible ressorti, je lui ai juste foncé dedans. J'avais l'impression de lui avair fait mal, et même, c'était la moindre des choses de s'excuser. En faite, c'était son sac qui avait le plus souffert. Je pouvais vraiment être idiot parfois, enfin non, très souvent. Bref, Bluenn et moi nous étions retrouvés ici. Nous avons sympathisé et il se trouve que bon, il serait complètement nul et complètement faux de dire que la jolie brune n'était pas attirante, avec son sourire si parfait et ses yeux parfaitement dessinés... Oula, qu'est ce qu'il m'arrive, cela doit être le choc que je me suis pris à la tête tout à l'heure. Je divague.

☼ t r i s t a n ; _<< "Tiens, on est en retard Callaway ?" >> Demandai-je en souriant sincèrement, à pleines dents.

J'étais heureux de la voir, bon certes cela n'allait durer que quelques secondes voire minutes avec un peu de chance mais c'était toujours cela. Je m'approchais de la belle brune, afin de lui déposer un baiser sur chacune de ses douces joues. Je me à la regarder en appuyant sur le bouton "3" de l'ascenseur. J'espérais gagner du temps, comme cela peut être bizarre de voir un sportif pressé d'aller en cours, il devait surement avoir une raison à cela. La raison était plutôt simple, il s'agissait de son lit.

La vie californienne, c'était plus une vie de vacances. Il y faisait presque tout le temps chaud et bon. Le temps était plutôt sec, à croire qu'à toutes les saisons, c'était l'été. Il y faisait bon vivre et se mettre dans la tête que l'on est ici pour étudier relève presque de l'impossible pour les "étrangers". C'est vrai, tout prêtait comme prétexte pour sortir, s'amuser. Je me souviens qu'à Chicago, il n'y avait pas le choix, comme il faisait soit froid ou qu'il pleuvait, j'avais tendance à rester dans ma chambre. Enfin plus souvent qu'ici. Parce qu'à part pour les entraînements et mon activité "extra-scolaire", je passais mon temps à l'intérieur. Pas forcément à travailler comme un bourreau, mais juste ce qu'il fallait pour obtenir la moyenne. Chose que je regrettais ajourd'hui, si je m'étais un peu plus impliqué, j'aurais eu plus de facilité à intégrer cette université. Bon, cela m'apprendra. Il fallait que je m'inscrive en tutorat, ne serait-ce que pour montrer mon envie de devenir quelqu'un. Le droit, c'était assez, pas compliqué mais presque. Du par coeur, encore et toujours. Mais il fallait cela parce que même si le football, c'était un sport que j'adorais, je ne voulais pas devenir une épave, un détritus à à peine trente ans. Très peu pour moi.

Comme j'avais débarqué ici en touriste, la période d'adaptation fut longue. Mais les professeurs et les notes plutôt moyennes étaient là pour me rappeller que les vacances, c'était fini et que l'heure était au travail. Plus facile à dire qu'à faire. Ce n'est que vers euh...décembre que je me suis réellement mis au travail et il s'avère que cela commence à payer. Très peu connaissent ce visage de ma personnalité. Aux yeux de certains je ne suis qu'un, qu'un gros béta, je pense. Celui qui n'a su remplir que son physique et non sa cervelle. C'est en partie vrai, mais juste en partie parce que bon, il fallait bien que je me défoule. Chacun à une histoire qui fait que nous devons la personne que nous sommes. Certains montrent qu'ils sont intelligents, personnellement, je montre malgré moi que je suis fort physiquement. Et encore, façon de parler vu que j'ai la facheuse tendance à me blesser pour un rien. Une pizza et un four ? Sûr de me brûler. Un truc trop chaud à boire ? Le seule crétin qui se jette dessus, en savant que c'est chaud et qui finit par zozotter pendant une semaine. Oui, je suis ce genre de personne, on est comme on nait.

J'avais toujours ce même sourire accroché à mes lèvres. Je me sentais bien, j'étais heureux. Sa remarque me fit légèrement rire. J'aimais son sens de la répartie. Elle n'était pas si en retard que cela, elle allait être pile à l'heure, ou pas d'ailleurs. J'avais remarqué la petite lumière sur le cinquième étage. Wow, elle aussi avait choisit la facilité. Ce qui était tout à fait compréhensible. Je me demandais alors pourquoi elle, elle était arrivée en retard. J'avais l'impression que la belle brune qui se tenait devant moi était plutôt du genre à arriver en avance. Ma curisoté naturelle ressorti alors. Je me mis à la regarder tendrement.

☼ t r i s t a n ; _<< "On peut tout te pardonner. Celui qui dit le contraire, il est juste aveugle. Hm, bon t'es pas la seule, c'est vrai mais bon, je vais me débrouiller pour arriver à l'heure. Les profs sont souvent en retard, ça tombe bien ! Si c'est pas indiscret, pourquoi t'es en retard ? Je te vois jamais d'habitude à cette heure-ci..." >> Rétorquai-je à Bluenn en continuant à la regarder.

Nous venions de passer le premier étage, plus que deux avant que je ne laisse la jolie brune. Il ne me tardait pas, mais vraiment pas car les chances pour que nous nous revoyons dans la journée étaient minces. Je respirais un bon coup, me remettant de l'accélération que j'avais fait il y a peu. Soudainement, l'ascenceur s'arrête brusquemment, je percutais légèrement Bluenn, décidemment... A croire que j'aimais cela, lui rentrer dedans. La cabine devint noire tout d'un coup. Je sortis mon portable et le pointa dans la direction de la jolie jeune brune au magnifique regard.

☼ t r i s t a n ; _<< "Ca va ? T'as rien ?" >> Dis-je à l'intention de Bluenn, et peu de temps après, la lumière revint.


Etrangement, l'ascenseur ne se remit pas en route. Nous allions être bel et bien en retard. Mais au moins, nous avions un prétexte des plus plausibles. Je donnais un sourire qui ce voulait rassurant à la jeune femme, tout en rangeant mon portable dans ma poche.