Le jour J était enfin arrivé. Ce soir, c'était le bal masqué tant attendu de tous les élèves de University of Southern California. Pourtant pas très friande de bals, j'avais cette année décidée d'y aller. Cela me changerai surement, avais-je pensé au moment de m'inscrire. Après avoir passé toute l'après-midi à me faire des soins pour mon corps tels que la manucure et la pédicure, j'étais dans ma chambre, coiffée d'un simple chignon(
ici), malgrès que ma mère adoptive avait insisté pour que j'ai une meilleure coiffure, avec un diadème. Mais je n'avais pas vraiment envie de me faire remarquer avec un diadème. De plus, n'ayant jamais assisté à un bal d'université ou de lycée de ma vie, je ne savais pas vraiment si les filles porteraient un diadème ou pas. Mais bon, même si elles en portent toutes un, je ne pense pas me faire remarquer. Quoique...
Bref, j'étais dans ma chambre, en train de regarder pour la énième fois la robe que ma mère adoptive avait commandé pour l'occasion. C'était une robe dos-nu bleu légèrement chiffonée (
ici). En guise de chaussures, j'avais des escarpins Jimmy Choo bleu avec des talons aiguille d'au moins 30 cm (
ici). Je n'aimais pas vraiment les chaussures à talons, d'autant plus que j'avais un peu de mal à marcher avec. Mais ma grande soeur adoptive, qui est maintenant mannequin, m'avait donné des "cours" pour marcher avec des chaussures à talons, hauts ou bas, compensés ou aiguilles. Ma mère adoptive avait demandé à des maquilleuses de venir me maquiller, malgrès, bein entendu, de mon refut. Mais j'avais fini par me laisser maquiller, si bien que j'avais maintenant les lèvres rouges sang et du noir aux yeux. J'avais par contre refusé à ce que l'on me mette du eye-liner.
Comme j'étais conviée à un bal masqué, il me fallait bien évidemment un masque, et ma mère adoptive en avait fait exprès venir un de Venise, alors qu'elle savait parfaitement qu'on pouvait en trouver des dix fois moins chèrs dans une friperie à Los Angeles. Mon masque était un très beau masque venitien qui ne recouvrait que les yeux (
ici).
Après avoir enfilé avec mille précautions ma robe de bal, mon masque et mes chaussures, avec lesquelles j'avais encore un peu de mal à marcher, mais cela ne se voyait pas, j'étais fin, prête pour le bal. Je me parfuma un peu, puis sortis de ma chambre et avança lentement mais surement jusqu'à la salle des fêtes de l'université dans laquelle se déroulait le bal. Durant tout le chemin qui menait de ma chambre à la salle de bal, je priait interieurement pour que mon cavalier ne soit pas quelqu'un que je déteste. C'est vrai quoi, comment embrasser sur la bouche quelqu'un avec qui je ne m'entend pas ? Certains arriveraient surement le faire, il n'y a aucun doute, mais moi ? Moi, Leah Caitlin McGregor ?
Enfin, le coeur battant la chamade, j'arriva à la salle des fêtes, dans laquelle je n'avais presque jamais mis les pieds. Il y avait déjà du monde. Tous étaient masqués, et je ne vis personne que je connaissais. C'est vrai que même avec un masque, on arrive quand même à reconnaître les gens. Avec leur démarche, par exemple. Un petit groupe d'élèves, garçons et filles confondus, étaient devant un panneau d'affichage sur lequel était surement affiché le nom des couples pour la soirée. Priant intérieurement encore une fois pour que ce ne soit pas quelqu'un que je déteste, je m'avança vers le panneau. La liste était très longue, mais je n'eu presque aucun mal à trouver mon nom. Et je découvrit avec horreur mon cavalier. Je cru que j'allais m'évanouir en voyant son nom à côté du miens. Car, à côté de mon nom se trouvait celui d'Ethan, un ancien ami avec lequel je m'était brouillée. Il fallait dire qu'il ne m'avait pas vraiment dit des choses très gentilles, et même s'il regrettait maintenant, il était trop tard, le mal était fait.
Après avoir reprit mes esprits de la nouvelle, je chercha Ethan des yeux, mais cela n'allait pas être facile, puisque tous les élèves étaient masqués.
Enfin, je vis, sur un banc en bois, un garçon que j'aurait pu reconnaître entre mille, même masqué. Ce garçon, c'était Ethan. Je m'approcha donc de lui sans faire de bruit. Il avait l'air triste, et je compris qu'il savait avec qui il allait être pour le bal. Je m'installa à côté de lui, et dit:
- Tu ne crois pas que les organisateurs du bal on fait exprès de choisir eux-même les couples pour celui-ci juste pour mettre du piment dans cette soirée ?
Je ne savais pas du tout s'il allait me reconnaître. Après tout, j'avais les cheveux bien coiffés, j'étais maquillée et j'avais une belle robe...